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Rivière cachée


Coulent mes larmes
Je ne sais
de joie ou de tristesse
coulent mes larmes
Je ne sais
de bonheur ou malheur.

Je les recueille
en des vases d’albâtre
ou de porphyre,
je ne sais,
que tu bois
entre tes lèvres douces.

Quel démon m’a pris
ou ange diaphane
Je ne sais.

Coulent mes larmes
à l’heur de l’heure
que tu bois à mes yeux
et qui voyagent en toi
jusqu’à cette résurgence
où ma bouche enivrée
s’abreuve dans l’abandon.

Ici je sais,

là où tu sais.





10-02-2005



© Henri-Pierre Juguet